Un aperçu du symbolisme des loups
Les animaux sont souvent liés à la société humaine à travers le temps. Les cultures anciennes et modernes adorent les animaux malgré leur incapacité à comprendre et à imiter le comportement humain. Même si le culte des animaux n’est pas courant dans votre société, il est probable qu’au moins quelques personnes possèdent des animaux de compagnie. Ces animaux peuvent servir à diverses fins, de la compagnie à la consommation.
Si les humains et les animaux sont devenus si dépendants les uns des autres, c’est parce qu’ils ont dû apprendre à vivre ensemble pour résoudre leurs problèmes communs. Les loups, ancêtres sauvages des chiens, étaient vénérés par les Amérindiens bien avant que les canidés ne soient domestiqués. En outre, les loups continuent de jouer un rôle important dans la religion et les pratiques spirituelles des Amérindiens. Les peuples indigènes étaient réalistes quant à leurs chances de réussir à chasser les féroces meutes de loups. Ils ont donc découvert qu’il valait mieux rester à l’écart du territoire des loups, qui, curieusement, leur rendaient généralement la pareille. Le culte du loup était courant dans de nombreuses cultures, notamment chez les Norvégiens, les Zoroastriens et surtout les Égyptiens, mais cet article se concentrera sur la mythologie du loup des Amérindiens. The Call of the Wild et d’autres films et romans ont fait de cette qualité des icônes. Quelle était l’importance des loups pour les Amérindiens ? Poursuivons l’enquête.
1. L’organisation de la meute de loups
Lorsque l’on pense aux loups, le concept de meute vient immédiatement à l’esprit. Peu d’autres animaux y sont aussi manifestement enclins que les chiens domestiques. S’il est vrai que l’homme est un animal naturellement sociable avec des liens familiaux profonds, les Premières Nations ont appris très tôt des loups la nécessité de travailler ensemble en tant que meute unifiée et efficace. Les loups ont des liens forts et durables avec leurs petits et entre eux, ce qui n’est pas le cas de nombreuses espèces animales. Des études ont montré que les meutes de loups ont une structure sociale analogue à celle d’une famille nucléaire. Les autres membres de la meute s’en remettent au mâle ou à la femelle alpha pour les guider. C’est là qu’est apparue l’idée du « mâle alpha ».
Les Amérindiens ont tenté de modeler leurs sociétés sur celles des meutes de loups. Les membres de la meute ou de la famille jouaient tous un rôle important. Ils donnaient la priorité aux besoins de l’équipe plutôt qu’à leurs propres besoins. Les habitants avaient une profonde appréciation de la culture des loups. On a vu des loups marcher sur de la glace mince sans la briser et se faire enlever leur chaleur corporelle, entre autres particularités. Les Premières nations et les loups avaient les mêmes préoccupations, car ces problèmes étaient bien réels. De nombreuses civilisations différentes tenaient les loups en haute estime, presque comme s’ils étaient des membres de la famille. Par mesure de précaution supplémentaire, les peuples autochtones évitaient de tuer les loups et désapprouvaient l’idée de les chasser.
2. La mythologie et la foi amérindienne mettent toutes deux en scène des loups.
Croyances traditionnelles des Ojibwés concernant les loups
Les Amérindiens tiennent le loup en une estime quasi religieuse. Ils imaginaient un Dieu qui prenait l’apparence de loups et rôdait sur la terre. Ils pensaient également que ce qui arrivait à la meute de loups locale finirait par les rattraper. Les loups étaient associés à l’au-delà dans plusieurs des religions de l’époque. Dans le mythe d’origine du peuple ojibwé, les loups ont un rôle de gardiens du monde souterrain. De plus, ils attribuaient aux loups le mérite d’assurer leur sécurité lors du passage de ce monde au suivant. Pour cette raison, il était crucial de montrer aux loups le respect qui leur était dû, car ils avaient un impact sur votre existence même après votre décès.
Les croyances des Pawnees concernant les loups
Selon la mythologie Pawnee, les hommes ont causé la première mort en abattant un loup. Ils pensaient que cette mort ouvrait les vannes de la mortalité dans un univers jusque-là éternel. Comme on pouvait s’y attendre, la suprématie des loups était un principe central de ces croyances.
Les loups étant strictement carnivores, ils n’étaient pas très appréciés des sociétés agricoles. Les légendes sur le loup-garou, par exemple, trouvent leurs racines dans les traditions amérindiennes. Toutes les cultures accordaient une grande valeur au symbolisme animal, mais les loups en particulier étaient considérés comme dotés d’un pouvoir surnaturel. Les gens pensaient donc que revêtir la peau d’un loup mort les transformerait en un loup, ou dans certains cas en une espèce hybride composée de traits humains et de traits de loup. Pourtant, ils considéraient ce comportement comme révoltant, et quiconque s’y adonnait risquait d’être banni. L’une des premières tribus à peupler la planète était fondée sur l’idée qu’un loup était l’architecte du monde. L’astronomie et la religion étaient fréquemment entremêlées. Sirius était l’étoile originelle d’adoration pour les premières civilisations (l’étoile du loup). Ils avaient également la conviction que l’étoile du loup les guiderait jusqu’au camp après une chasse ou une expédition réussie. Les membres des tribus organisaient des cérémonies pour faire appel à la puissance des loups avant de s’aventurer à la chasse.
La mythologie inuite du loup est centrée sur le personnage d’Amarok
Dans la mythologie inuite, Amarok ou Amaroq est l’esprit d’un grand loup. Il est souvent représenté comme une créature terrifiante qui s’attaque aux chasseurs intrépides qui s’aventurent seuls la nuit, mais il peut aussi aider l’humanité en veillant à ce que les autres loups de la région éliminent les caribous malades ou blessés du troupeau. Utilisé à l’origine pour désigner des créatures examinées en cryptozoologie, le surnom « Amarok » a récemment été adopté par diverses œuvres musicales et littéraires modernes comme synonyme du loup chez les Inuits.
Dans la culture inuit, les loups sont vénérés et le mot amarok peut désigner soit l’animal lui-même, soit l’esprit qu’il incarne. Dans le contexte de l’animisme inuit, le terme peut désigner soit l’esprit du loup, soit l’animal lui-même. Contrairement aux groupes de loups, Amarok s’attaque à ses proies en solitaire. Il cible les chasseurs humains solitaires et irresponsables qui s’aventurent dans la nuit à la poursuite du gibier. Les peuples des Premières nations d’Amérique du Nord, en particulier les Inuits, ont traditionnellement tenu le loup en haute estime. Cependant, contrairement aux Européens, ils voient le loup sous un jour plus positif, comme un compagnon utile dans la chasse à la subsistance.
Comme les Inuits du Groenland ont donné ce nom à une créature ressemblant à un loup qui serait très violente et toujours grise, les cryptozoologues étudient également l’Amarok. Les cryptozoologues pensent qu’il s’agit d’un membre de la famille des loups (canis lupus). En y regardant de plus près, on s’aperçoit que ce surnom se rapporte en réalité au loup blanc de l’Arctique. Le waheela, une autre créature mystérieuse ressemblant à un chien, est parfois confondu avec l’Amarok.
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3. La culture de l’Amérique centrale
Les Aztèques et les Incas sont emblématiques de beaucoup de choses, notamment des religions de leurs cultures respectives. Les loups faisaient également partie de leurs rituels, même s’ils n’étaient pas aussi exaltés que par les tribus amérindiennes. Ces tribus les considéraient principalement comme des prédateurs et une entrave à leurs pratiques agricoles. Ces deux civilisations vénéraient principalement le soleil. Ainsi, le loup n’était pas considéré avec un quelconque zèle religieux. Les Incas étaient également d’avis que les loups et les chiens étaient des animaux sacrés. Pour cette raison, ils faisaient fréquemment des sacrifices de chiens et mangeaient la viande de ces animaux. Ils se donnaient tout ce mal pour obtenir ce qu’ils croyaient être la puissance supérieure de ces créatures.
4. Comprendre le symbole du loup
Il est évident que les loups ne sont pas radicalement différents des autres animaux, et cela était vrai même avant l’avènement des méthodes scientifiques modernes. Si c’est le cas, pourquoi ces communautés leur accordaient-elles une telle valeur ? La réponse correcte est qu’ils servent de totem pour ces qualités et sont une représentation de ces traits. La signification d’un totem ne doit en aucun cas être négligée. Puisque le monde est plein d’inconnues, il semble logique de chercher du réconfort dans quelque chose d’immuable et d’incassable. Malgré le cliché du « grand méchant loup », les loups continuent de symboliser de bonnes qualités dans la culture populaire moderne. Le loup est une option de mascotte populaire, et ce pour une bonne raison. Par conséquent, les loups sont toujours traités avec crainte et respect, même si l’existence humaine n’est plus aussi précaire que des siècles auparavant.
