Ours Noir d’Asie

Bien qu’il préfère les forêts de feuillus, on peut trouver l’ours noir d’Asie dans d’autres types de bois, y compris les forêts de conifères et même les plantations. Il vit à des altitudes très variées, allant de la proximité de l’océan à plus de 14 000 pieds dans les montagnes. De nombreux pays d’Asie abritent l’insaisissable ours noir. Leur aire de répartition s’étend du sud-est de l’Iran aux contreforts de l’Himalaya et à la Birmanie (également appelée Myanmar). On le trouve également dans le sud-ouest de la Russie, dans le sud de la Chine extrême-orientale et en Corée du Nord et du Sud. Les îles du sud du Japon abritent également cette population. Leur répartition peut être consultée sur iucnredlist.org.

Ces ours ne sont pas des mangeurs difficiles et mangent à peu près tout. Les légumes constituent l’essentiel de leur alimentation, mais ils consomment également des fruits, des noix, des insectes et, à l’occasion, de la viande qu’ils chassent ou découvrent dans la nature (qu’ils trouvent déjà tuée). Le climat et la disponibilité de certains ingrédients déterminent le régime alimentaire des personnes vivant dans les différentes régions. Comme ils habitent aussi bien dans les régions tropicales que dans les régions tempérées, ils peuvent profiter de la disponibilité des fruits et des feuilles toute l’année dans les premières. De nombreux ours noirs d’Asie effectuent des migrations saisonnières, montant à des altitudes plus fraîches en été et en hiver. Au printemps, ils consomment les nouvelles feuilles tendres, tandis qu’en été, ils grignotent des fruits et des insectes, et en automne, ils dévorent des noix. Les ours des tropiques disposent d’une abondance de nourriture accessible toute l’année, tandis que leurs congénères du nord doivent hiberner jusqu’au printemps, lorsque les feuilles fraîches sont disponibles. Pour l’hiver à venir, ils se gavent de noix à l’automne, et lorsqu’ils découvrent un arbre chargé de nourriture, ils construisent une plate-forme de branches sur laquelle ils se perchent et consomment pendant des heures. De même, les ourses des tropiques hibernent non pas parce qu’elles ne trouvent pas assez de nourriture, mais plutôt parce qu’elles ont besoin d’un environnement sûr pour donner naissance à leurs petits. Lorsqu’elles ont des petits, elles se retirent dans une tanière sécurisée (un trou dans le sol ou une crevasse dans les rochers) pour la durée de leur vie commune. Ils ont leurs petits entre les mois de novembre et mars, mais ils se reproduisent généralement vers juin et juillet. Elles ne commencent pas à avoir des petits avant l’âge de quatre ou cinq ans, et n’en ont alors qu’un ou deux. Comme les petits restent avec leur mère pendant 12 à 18 mois, ils ne se reproduisent qu’une fois tous les deux ans. Cela indique que la croissance de la population est lente. Bien que l’espérance de vie moyenne d’un ours noir d’Asie soit d’environ 30 ans, la plupart de ces animaux ne survivent pas jusqu’à cet âge dans la nature.

L’ours noir d’Asie a été désigné comme « vulnérable » sur la liste rouge de l’UICN, un inventaire mondial des espèces menacées. L’avenir de l’espèce est aujourd’hui un enjeu majeur pour les biologistes. Personne ne sait avec certitude ce qui arrive à la population d’ours noirs d’Asie, mais la destruction de leur habitat signifie qu’il y a moins d’espace pour eux et moins d’ours en général. Certains individus en Chine et en Corée abattent illégalement des ours noirs d’Asie pour leur viande, leur peau et d’autres parties du corps utilisées en médecine traditionnelle. La population d’ours diminue parce que les adultes sont tués en plus grand nombre que les oursons. Les ours sont parfois capturés dans la nature pour être utilisés comme animaux de compagnie, pour être exposés et même pour des combats de chiens. La triste vérité est que ces violations de la loi continuent à se produire dans certaines communautés. Malheureusement, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles : grâce aux mesures de préservation, la population d’ours noirs d’Asie au Japon est en augmentation.

De nombreux groupes s’efforcent d’inverser le déclin précipité du nombre d’ours noirs d’Asie. Ils tentent notamment de réduire le braconnage, de fournir davantage de refuges aux ours et même de relâcher dans la nature certains ours élevés en captivité.

L’ours noir d’Asie est également connu sous le nom d’ours noir de l’Himalaya, d’ours lunaire et d’ours à poitrine blanche. Ces motifs sur la poitrine de l’ours forment une demi-lune, comme on peut le voir sur l’image ci-dessus, d’où le nom de l’ours. Rendez-vous sur Arkive.org pour voir d’autres photos d’ours, y compris d’oursons !

L’ours noir d’Asie est divisé en sept espèces différentes. Les ours se sont développés de manière légèrement différente à travers les communautés, car ils ont été isolés les uns des autres pendant de très longues périodes. Bien qu’ils soient distincts les uns des autres, ils appartiennent à la même espèce et sont donc appelés sous-espèces. Par exemple, contrairement à toutes les autres sous-espèces d’ours noirs, l’ours noir de Formosan (Ursus thibetanus formosanus) est exclusivement présent à Taïwan et n’a pas d’épaisse collerette de fourrure autour du cou. Wikipedia donne plus de détails sur cette sous-espèce.

🐻🌌 De l’énigmatique ours noir d’Asie, revenons à la douceur et à la curiosité d’un bébé tigre.

Les ours femelles peuvent peser jusqu’à 140 kg, ce qui est nettement moins que leurs homologues mâles. Les ours mâles, surtout ceux de grande taille, peuvent atteindre un poids de 200 kg. Ils sont apparentés à l’ours noir d’Amérique du Nord et ont presque la même taille (1,2 à 1,9 mètre ; 4 à 6 pieds).

Les animaux diurnes, comme l’ours noir d’Asie, sont plus susceptibles d’être actifs le jour que la nuit, lorsqu’ils ne sont pas menacés par l’homme.

Les ours utilisent une grande variété de vocalisations pour se communiquer des informations. Leur répertoire vocal comprend des grognements, des gémissements, des rugissements, des bruits de succion (souvent produits pendant qu’ils mangent) et un « terrible vacarme » lorsqu’ils sont blessés, effrayés ou agités. Lorsqu’ils se sentent menacés ou en colère, ils sifflent souvent bruyamment et hurlent en cas de conflit physique. Ils émettent des gloussements et des  » tut tut  » lorsqu’ils courtisent ou s’approchent d’autres ours.

Les ours noirs d’Asie adultes peuvent être menacés par des léopards, des groupes de loups et des dholes (une sorte de chien sauvage), tandis que les jeunes sont vulnérables au lynx d’Eurasie. Lorsque deux ours noirs et un léopard se battent, les ours l’emportent généralement dans la forêt, tandis que les léopards l’emportent en plein air. Si les tigres tuaient autrefois les ours noirs pour se nourrir, l’homme est aujourd’hui leur principale menace. Les ours noirs, à leur tour (lorsque le tigre ne regarde pas…), volent les proies des tigres.

Bien que les ours aient tendance à éviter tout contact avec l’homme, il est arrivé, en de rares occasions, qu’ils l’attaquent. Cela peut être dû au fait qu’ils partagent leur habitat avec des tigres qui pourraient un jour devenir des prédateurs, et qu’ils ont donc dû apprendre à être agressifs même lorsqu’ils sont menacés.

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